top of page
Abonnez-vous à notre blog

Merci pour votre envoi !

  • Photo du rédacteurPascale

Education canine : principes de cohérence et d'anticipation

L'éducation canine est un terme générique qui englobe tous les apprentissages transmis au chien, afin de permettre à celui-ci de vivre au mieux un environnement d'humains. N'oublions pas qu'à partir des premiers instants de vie dans nos foyers, tout ce qui sera demandé au chien ne sera pas "naturel" pour lui, comme savoir qu'il faut faire pipi dehors et pas en intérieur, se faire harnacher pour se promener, vivre au rythme des humains, la liste est longue.

Une éducation sereine devra tout d'abord répondre au principe de cohérence, mais également, nous allons le voir, d'anticipation.


Être cohérent avec son chien, qu'est-ce que cela implique ?


Être cohérent avec son chien, c'est être en accord avec ce que l'on veut vivre avec son chien, dans un climat le plus apaisé possible, dans le partage et la complicité.

Être cohérent avec son chien, c'est aussi poser un cadre rassurant qui contribuera à une bonne construction émotionnelle et à la relation de confiance.

Être cohérent avec son chien, c'est impliquer tous les membres de la famille dans ses apprentissages pour mettre en place une communication commune et compréhensible pour le chien.

Prenons l'exemple de l'apprentissage qui consiste à demander au chien d'aller et de rester sur son lieu de couchage. Le signal vocal doit toujours être le même, peu importe les mots ou groupes de mots choisis. Partons du principe que c'est vous qui avez travaillé cet apprentissage avec votre chien et que c'est le signal "à ta place" qui a été associé au comportement. Pour favoriser la réussite, vous avez introduit un signal gestuel, le pointé de doigt vers le lieu de couchage. Le grand jour arrive, vous attendez des invités et avez hâte de mettre en application ce que vous avez appris à votre chien. Vous demandez donc à votre chien de rester un moment sur son tapis, le temps d'aller ouvrir aux invités. Si vous lui dites "à ta place" et que les autres membres de la famille (ou toute autre personne en contact avec le chien) lui disent "panier" ou "va là-bas" ou que sais-je, que personne ne s'étonne, au mieux, d'un temps de réponse plus ou moins long, au pire à une absence de réponse ou d'autres comportements proposés. Dans cet exemple, le chien a été mis en situation d'échec puisque les conditions de réussite (la cohérence) n'ont pas été respectées. Votre chien n'a pas eu la capacité de mettre en relation les signaux inhabituels avec le comportement demandé. Les autres membres de la famille, n'ayant pas été impliqués dans cet apprentissage, n'ont pas su utiliser le bon mot. Si cette mise en situation se répète, qu'adviendra-t-il de la confiance ? Car nous savons que des échecs répétés peuvent finir par induire un état de détresse, une perte de confiance en soi. Alors plus on sera cohérent dans notre communication, plus on clarifiera le message transmis et plus le récepteur l'interprétera comme tel.


Être cohérent jusqu'à quel point ?


La notion de cohérence ne devrait pas cependant induire l'absence d'adaptation à telle ou telle situation. Elle ne devrait pas nous faire oublier que dans nos vies, des circonstances peuvent nécessiter des ajustements.

Prenons ici l'exemple du lieu de repos. Nous sommes bien d'accord, c'est vous qui décidez si votre chien peut dormir avec vous (ou pas) et s'il a le droit de monter sur le canap (ou pas). Les raisons pour lesquelles la plupart des chiens apprécient (selon toute apparence) d'y aller et d'y rester sont évidentes : confort, isolation du froid et des courants d'air, proximité avec vous, chaleur.

Si l'on voulait respecter ce principe de cohérence, la logique voudrait que vous respectiez votre décision : ou bien il a le droit, ou bien il n'a pas le droit. C'est simple, non ? Eh bien non, en fait.

L'aléa, l'urgence, le besoin ponctuel de devoir faire descendre le chien du canapé, alors qu'on nous avait dit d'être cohérents dans notre démarche et donc lui laisser libre accès au canap, on en fait quoi ? On culpabilise ? On dit à notre Mamie très fatiguée "désolée Mamie, je t'apporte une chaise parce que Titi prend toute la place sur le canapé" ?

Sans pour autant "trahir" ce principe de cohérence, il faut, me semble-t-il garder en tête le "au cas où" et apprendre à son chien que, ponctuellement, au cas où, descendre du canap prédit une chose formidable (des félicitations, une friandise, un jouet, ce qui fait plaisir au chien). Cet apprentissage devra être entraîné régulièrement, de manière à mettre tout le monde (vous et votre chien) en situation de réussite le jour où vous en aurez besoin. Cela s'appelle anticiper. C'est comme apprendre à son chien, dans de bonnes conditions, à être un peu seul, même si l'on travaille de chez soi. on ne sait jamais.


Il n'y a rien de pire que de faire les choses dans l'urgence, croyez-moi.





165 vues

Posts récents

Voir tout
bottom of page