Lorsqu'un chien grogne, pince ou mord, nombre de situations critiques ou dangereuses pourraient être évitées si l'on se posait la bonne question :
„Ai-je pris soin de m'assurer que mon chien était d'accord ?"
Dès lors qu'un chien ne se sent pas en sécurité (physique ou émotionnelle), il n'a qu'une option : sa survie.
Or, l'environnement ne lui permettra pas toujours de s'extraire d'une situation inconfortable ou stressante :
L'humain insiste
L'humain le punit
Le lieu ne lui offre pas d'issue de secours
La contention l'empêche de bouger et de fuir
Punir un chien lorsque celui-ci exprime son désaccord, son inconfort, sa peur, sa colère, est contre-productif, injuste et dangereux. Mon article „le grognement cet incompris" l'explique en détail.
L'insistance peut parfois ne pas être perçue comme telle. On peut par exemple se dire que le chien est timide, qu'il se fait prier, qu'il est douillet, qu'il nous nargue ...
En réalité, ce qui brouille nos radars, c'est notre incapacité à voir (et donc entendre) tous les signaux que le chien nous a envoyés pour nous dire „NON".
J'ai une excellente nouvelle : avec de la volonté, tout le monde peut apprendre à reconnaître ces signaux, même les plus subtils !
En guise d'illustration, je pose ici deux courtes vidéos, l'une à vitesse réelle, l'autre au ralenti.
Sur la première vidéo, hormis le recul (évitement) de Noisette qui est évident, il peut être difficile de voir les autres signaux qui, pourtant, ont la même valeur et la même signification.
Sur la deuxième vidéo, on peut voir le recul, la gueule ouverte et fermée, les clignements des yeux, la langue qui sort, la posture de la tête. Tous ces signaux, certes rapides à viresse réelle, ont tous la même signification : „Non, je ne veux pas".
Le consentement n'est pas seulement une affaire d'humains, il intègre incontestablement la charpente de la relation de confiance avec nos loulous : pas de consentement ? Pas de confiance !
Vidéo 1 - vitesse réelle
Vidéo 2 - ralenti