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  • Photo du rédacteurPascale

Le grognement, cet incompris

Le grognement du chien fait partie des signaux sonores utilisés pour communiquer. COM-MU-NI-QUER. C'est un signal qui permet donc de transmettre un message, quel qu'il soit. Que peut-il vouloir dire ? Tout dépend du contexte, du chien, du (ou des) protagoniste(s), de l'histoire (est-ce la première fois ?). Il peut signifier "laisse-moi tranquille", "n'y touche pas", ne me touche pas", "n'avance pas", "stop", "je ne veux pas", "j'ai peur", etc.


Quelle que soit sa signification, le chien demande la fin de ce qui est en train de se passer à cet instant T. En gros, il sort un gros panneau rouge STOP. En principe, au stop, on s'arrête ... Et si je ne m'arrête pas, il se passe quoi ? Je prends un risque, celui de débiter mon compte confiance avec ce chien, celui de provoquer chez lui le besoin de se répéter, si tout va bien, ou de passer à un autre panneau plus dissuasif.


Des idées reçues, des mythes, circulent encore sur le grognement du chien.


Idée reçue n°1 : un chien qui grogne est un chien méchant

FAUX – Un chien qui grogne est un chien qui prévient, qui avertit. Il exprime un état émotionnel, une peur, un inconfort ou une menace.

Punir le grognement ne mènera qu’à l’augmentation du risque que le chien ne prévienne plus à l’avenir et passe directement à la morsure ou au pincement.

Pour reprendre l’expression d’une intervenante en comportement canin anglo-saxonne, Claire Staines de Lothlorien dog service U.K., punir un grognement, c’est comme retirer les piles d’un détecteur de fumée.


Idée reçue n°2 : un chien qui grogne est un chien dominant

FAUX – Le mythe de la dominance ne devrait plus, aujourd’hui, être un sujet de discussion ou de débat. Les sciences ont montré depuis une bonne quinzaine d’années l’absurdité des croyances selon lesquelles le respect passe toujours par la démonstration de l’intimidation, de la force ou de la douleur. David Mesch, l’un des scientifiques qui avait largement contribué à promouvoir le mythe du loup alpha dans les années 60, a publié son mea culpa en 2000 (explications à l’appui).

Le chien grogne si j’approche de sa gamelle, de son os, de son lieu de repos, d’une personne dont il est proche, d’un congénère ? Il interprète mon comportement comme une menace et protège ce qui a de l’importance pour lui. C'est tout.

Idée reçue n°3 : un chien qui grogne, qui aboie, qui recule si l’on s’approche de lui ou si l’on veut le prendre dans nos bras est un chien agressif (ou hargneux)

FAUX – Le chien, tout comme nous, peut ne pas accepter que l’on s’introduise dans sa zone de confort de manière intrusive ou intempestive. Certains chiens, en particulier les chiens anxieux, peureux, traumatisés, mal socialisés, ont une zone de confort plus large que d’autres. Ces chiens ont besoin de distance pour se sentir en sécurité, du moins une distance qui ne déclenchera pas de comportement de fuite ou de combat.

Par ailleurs, un grand nombre de chiens ne supportent pas d’être pris dans les bras ou d’avoir un « câlin » ou encore moins un « bisou ». C’est ainsi et il faut l’accepter.

Cette zone de confort est similaire à notre espace vital, cet espace dans lequel on acceptera difficilement l’intrusion d’une personne non familière. Cette intrusion engendrera souvent un recul spontané et de l’inconfort.

Mon chien se repose et j’ai une envie soudaine de le caresser ou de le prendre sur mes genoux ? Je le laisse se reposer et après son réveil, je vois s’il s’approche à ma demande, reste et ne présente pas de signaux de stress. Dans le cas contraire, cela signifiera qu’il dit « non » et j’en tiendrai compte, sans insister. C’est tout simplement une question de sécurité et de respect.


Observons nos chiens et apprenons à les écouter, car ils nous parlent. Tout le temps. Et c'est une excellente nouvelle, croyez-moi !




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