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Trop Tôt ?

  • Photo du rédacteur: Pascale
    Pascale
  • 27 août
  • 4 min de lecture
Un chiot en apparence bien dans ses pattes
Un chiot en apparence bien dans ses pattes

C'est toujours un plaisir d'être contactée à nouveau par d'anciens clients, que ce soit pour le même chien ou pour un autre.

Le plaisir est bien sûr partagé, sinon, pourquoi me rappelleraient-ils ? Une prise en charge récente me permet d'illustrer un sujet dont on ne parle pas suffisamment : l'impact délétère des événements de la vie sur un chiot, malgré un bon départ.


Il m'est donc arrivé de revoir des chiens quelques années plus tard, ces mêmes chiens rencontrés dans un cadre alors favorable à leur bien-être et/ou vivant avec des humains très impliqués et à l'écoute.


Le cas le plus récent concerne une chienne que j'appellerai V. Je l'ai rencontrée en 2023, alors qu'elle n'était âgée que de 2 mois. C'était un chiot attachant, pleine de vie, curieuse et bien dans ses pattes. Sa famille, soucieuse de "bien faire", était venue me voir, afin d'avoir des conseils et de les mettre en application. Ce qu'ils firent. Pour nous, professionnel.les, prendre en charge un chiot peu de temps après son arrivée dans son nouveau foyer est un peu comme la cerise sur le gâteau.


C'est récemment que j'ai revu V., en consultation à domicile. 2 ans s'étaient donc écoulés. Il s'en passe des choses en 2 ans. J'ai retrouvé une louloute toujours aussi attachante, mais en apparence craintive, dans l'évitement à mon encontre, malgré un ton doux et une posture non invasive de ma part. Durant mon entretien avec la famille, je n'ai pas interagi avec la chienne. Je l'ai laissée s'approcher de moi sous la table, me sentir, puis repartir, à plusieurs reprises. C'était déjà pour moi de bonne augure pour plus tard et surtout le moyen de commencer à montrer, aux humains présents, à quel point mon attitude pouvait graduellement la (re)mettre en confiance.


Car il s'agit bien de confiance. Une confiance que V. avait, à force de "micro" événements, perdu vis-à-vis du contact. Ne vous méprenez pas, je ne minimise pas ce qu'elle a pu vivre. C'est une vision erronée que nous, humains, avons souvent, d'événements potentiellement traumatisants pour le chien, sans pour autant être considérés comme tels. Pour V., ce pouvait être, par exemple, une aversion pour la contention ou la mise du harnais. Pourquoi ? Parce que sa façon d'exprimer son malaise, ses postures d'évitement, avaient souvent été perçus comme du jeu et non comme des signes d'inconfort.


Mais comment est-ce possible ? Qui doit-on blâmer ? PERSONNE. La famille est bienveillante, toujours aussi soucieuse de bien faire pour leur chienne, sinon, pourquoi m'auraient-ils rappelée ? Seulement voilà, ce petite puce pleine de vie et en même temps assez calme ne montrait jamais de signes apparents d'inconfort, aux yeux des humains. Elle ne s'était pas retournée brusquement, n'avait pas grogné, sauf que ... la queue était basse et elle partait se cacher, puis revenait.


Comme toujours, je me dois de garder une posture non-jugeante et à juste titre. Qui suis-je pour ne pas tenir compte de ce à quoi n'importe qui peut aussi être confronté : les aléas de la vie, la fatigue, la maladie, le surmenage, tous ces facteurs qui réduisent notre capacité à "bien faire" et à "voir" ce qui peut paraître évident. Mon propos ici n'est pas de balayer d'un revers de la main une situation devenue compliquée et plus ou moins longue à pacifier. Mettre en place un travail de remise en confiance du chien, non, ce n'est pas facile. C'est questionnant, souvent anxiogène pour les familles et ... mon travail ne consiste pas à réparer des lave-linge. Cependant et malgré, quelquefois, des sujets lourds à traiter, ce qui compte, c'est la démarche des familles. Nous avons une histoire ensemble, nous avons déjà travaillé de concert, en équipe. Et même si le contexte n'est plus le même, les fondations sont solides car les familles ont confiance en moi.


Suis-je moi-même à blâmer ? NON. Ce sont, la plupart du temps, des facteurs exogènes qui causent le problème à l'origine, des facteurs incontrôlables et imprévisibles, parfois des accidents de vie. J'ai aussi en mémoire un chiot suivi il y des années, que j'ai continué à aider à plusieurs reprises au fil du temps. Pourquoi ? Un contexte de vie chamboulé par des événements pénibles. Alors la personne, elle, a fait ce qu'elle pouvait pour préserver son chien. Et le chien ? Eh bien il a mis en place ce qu'il savait faire : des mécanismes de défense, un besoin accru de contact et d'attention.


Il n'est jamais trop tôt (et très rarement trop tard) pour une prise en charge. Il est d'ailleurs malheureusement de plus en plus fréquent de mettre en place une rééducation pour des chiots, au lieu de prodiguer des conseils et travailler des apprentissages de base. Plus tôt commence le travail, moins les modes opératoires (humain et canin) ont le temps de s'ancrer. Même si nous ne pouvons rien garantir à 100 % pour la suite, poser les bases dès que possible rend la tâche moins ardue lorsqu'il s'agit de revoir les familles et leur chien devenu adulte.

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